Mais trop court, peut-être.
En tout cas à en croire certains participants français. Il est vrai que le programme était dense, surtout le samedi, avec la découverte de trois projets d’Église innovants pour se maintenir « au cœur de la cite ». Comment « garder ouverte la fenêtre sur le ciel » dans nos sociétés du XXIe siècle, de plus en plus sécularisées ? À Munich, plusieurs églises paroissiales en perte de vitesse ont été doublées, l’une d’une « Église des jeunes », l’autre d’une structure diaconale professionnelle mais dans laquelle l’Église s’efforce de garder un pied. Parmi les clés de la réussite : les moyens humains compétents pour faire vivre ces projets, pour avoir du temps, que ce soit pour les jeunes ou pour le public bénéficiaire de l’aide sociale, pour créer du lien avec les paroisses d’origine, pour veiller sur les équilibres.
Le troisième projet, ponctuel, s’adressait à des couples qui n’avaient jamais pris le temps ou la peine de faire les démarches en vue d’une bénédiction nuptiale, qui ne savaient à qui s’adresser, n’osaient pousser la porte d’une église, ou se décourageaient devant les attentes sociales liées aux mariages. Une journée leur avait été dédiée pour « se marier en toute simplicité », après vingt minutes d’entretien, sans autres exigences. À Munich, c’est un franc succès. De quoi nous faire réfléchir sur nos manières d’aborder des actes pastoraux, d’accueillir et de nous laisser envoyer – pas nécessairement pour faire comme notre Église sœur, bien entendu. L’intérêt d’un tel voyage n’est-il pas aussi de pouvoir réfléchir sans tabou sur des initiatives qui ne nous viendraient pas à l’idée ? À l’Église des jeunes, l’engagement en faveur de l’accueil des personnes LGBTQ+ a pu surprendre certains. À chaque Église de discerner son appel, dans son contexte propre. À toutes de savoir dialoguer, se (laisser) questionner, maintenir la communion que n’empêchent pas des positions divergentes.