Je suis… vivante
Je n’étais pas au Bataclan
Je n’étais pas à la terrasse d’un café ni d’un restaurant
Je n’étais pas au stade de France.
J’étais dans mon lit, épuisée…
Et j’ai appris…
Et j’ai pleuré
Et j’ai eu mal
Et j’ai eu peur.
Peur non pas pour ma vie
Mais peur pour l’humanité
Mal pour mon humanité, notre humanité.
Notre humanité capable de tant d’amour et de tant de haine…
La haine et la violence ne peuvent pas guérir les blessures.., elles n’en infligent
que d’avantage…
Je n’ai pas de mots ni de discours…
J’ai seulement mon amour…
Et ma paix.
Pas une paix qui dit oui à tout et qui s’écrase
Mais une paix qui me recentre avec moi et m’ouvre à l’autre
Une paix qui me dit que je suis en vie
Que tu es en vie
Que nous sommes en vie
Et que je peux choisir ce que je fais de mon amour… et de ma vie.